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Comment mesure-t-on la qualité de l’air intérieur dans le bâtiment ?

 

Les différentes mesures de la qualité de l’air intérieur dans un bâtiment permettent de garantir le confort et la santé des occupants. La plupart des usagers passent jusqu’à 80% de leur temps dans un environnement intérieur (travail, établissements publics, écoles etc…).

L’origine de la pollution présente dans un établissement est multiple (dioxyde de carbone, matériaux, produits ménagers et d’entretien…). L’air intérieur est par conséquent davantage pollué que l’air extérieur. De plus, depuis le début de la pandémie COVID-19, 75% des contaminations se produisent dans des environnements intérieurs. Il est donc primordial d’assurer une bonne qualité de l’air intérieur dans les bâtiments.

 

Quels sont les polluants présents dans l’air intérieur ?

Afin de procéder aux mesures de la qualité de l’air intérieur (QAI), il est tout d’abord important de comprendre quels sont les polluants présents dans l’air intérieur et leurs effets sur la santé.

Dans n’importe quels établissements, l’air intérieur possède plusieurs composants qui jouent un rôle majeur sur la qualité de l’air intérieur (QAI). Les différents niveaux de la qualité de l’air intérieur se concentrent essentiellement sur :

  • Le CO2 (dioxyde de carbone)
  • Le COV (Composés Organiques Volatils)
  • La température
  • L’hygrométrie

Le taux de dioxyde de carbone (CO2) est l’indicateur principal de la qualité de l’air intérieur. Le dioxyde de carbone est naturellement présent dans l’air du fait de la présence humaine. En concentration normale, la présence du CO2 n’est pas préoccupante. Cependant, un niveau élevé de CO2 dans un établissement peut être une source de pollution et engendrer de nombreux désagréments. Une forte teneur en dioxyde de carbone est souvent causée par une pièce remplie d’individus ou le manque du renouvellement de l’air (ventilation, aération).

Les Composés Organiques Volatils (COV) sont des émissions polluantes présentes dans l’air intérieur. A la différence du CO2, le COV n’émane pas de la présence humaine. Il est issu des matériaux de construction, meubles, peintures, produits solvants et ménagers, produits à base de plastique etc… Cependant, tout comme le CO2, un taux élevé de COV dans l’air intérieur peut être une source de pollution dans les bâtiments.

Des taux élevés de CO2 et de COV dans vos bâtiments influent négativement sur la qualité de l’air intérieur et le bien-être des occupants. En effet, la présence de ces polluants dans l’air intérieur peut provoquer :

  • De nombreux troubles (fatigue, somnolence, maux de tête, allergies, troubles respiratoires…)
  • Une réduction de la productivité en entreprise
  • Une diminution de la productivité liée à l’apprentissage dans les écoles
  • Une favorisation de la transmission du COVID-19

La température et l’hygrométrie jouent également un rôle dans la qualité de l’air intérieur (QAI). La température et l’humidité participent à la prolifération des composés organiques volatils dans l’air intérieur. Des températures trop élevées ou trop basses peuvent entrainer de l’inconfort et engendrer des mauvaises conditions de travail. De plus, un établissement trop chauffé favorise le développement des polluants dans l’air. Un établissement excessivement humide entraine quant à lui des moisissures ou une détérioration du bâtiment.

 

Quelles sont les réglementations liées à la qualité de l’air intérieur ?

Compte tenu des effets indésirables engendrés par les polluants dans l’air, la loi française a rendu obligatoire en 2018 la surveillance de la qualité de l’air intérieur dans certains établissements recevant du public (articles L. 221-8 et R. 221-30). Cette loi concernait uniquement les écoles maternelles, élémentaires et crèches.

  • Depuis 2020, d’autres établissements publics tels que les établissements d’enseignement supérieur et de loisirs ont l’obligation de mesurer les principaux polluants présents dans l’air intérieur.
  • D’ici 2023, tous les autres établissements recevant du public seront concernés par cette réglementation. Il sera donc obligatoire de surveiller la qualité de l’air intérieur et d’être capable de prendre la mesure des principaux polluants.   

La qualité de l’air peut cependant varier considérablement selon le niveau de concentration des polluants. Ainsi l’autorité de santé publique recommande des seuils de concentration en CO2 et en COV limités dans les espaces publics clos afin d’assurer le confort et la santé des occupants.

Seuils réglementaires du CO2 :

Le taux de CO2 est mesuré en ppm. L’ANSES a publié un tableau qui présente les différents niveaux de seuils de concentration du CO2. Au-delà de 600 ppm, on constate que la qualité de l’air intérieur se dégrade et peut être dangereuse pour les occupants :

*Source : ANSES

Seuils réglementaires du COV :

Le taux de COV peut être mesuré en ppb (Partie Par Billion).

1ppb = 4,5 µg/m3 (microgrammes par mètre cube d’air).

Ainsi pour 250 ppb mesurés le nombre de µg/m3 sera de 1125 µg.

Comme indiqué dans le tableau ci-dessous, l’Organisation Mondiale de la Santé propose des recommandations telles que la ventilation pour chaque niveau de concentration de COV dans l’air. Au-delà de 1000µg/m3, on constate une baisse de la qualité de l’air et des actions correctives sont recommandées telles que la ventilation :

*Source : Enless Wireless

Des limites de températures fixées :

Il est important de surveiller la température car elle joue un rôle dans la qualité de l’air intérieur. En effet, des températures excessives accentuent l’apparition des polluants dans l’air intérieur. La température peut également influencer les conditions de travail.

Le gouvernement français a instauré des limites de température dans les bâtiments tertiaires. L’article R.241-26 indique que « les limites supérieures de température de chauffage sont fixées en moyenne à 19° C ». Cela concerne les établissements publics, les écoles mais également les locaux à usage tertiaire.

L’hygrométrie recommandée :

La surveillance de l’humidité dans des bâtiments est tout aussi importante. Un fort taux d’humidité dans un bâtiment contribue à la prolifération des polluants dans l’air. Afin de mesurer l’hygrométrie dans un bâtiment, on parle d’humidité relative (rH) qui se mesure en %, allant de 0 à 100%.  Comme indiqué dans le tableau ci-dessous, il est recommandé que le taux d’humidité soit compris entre 35% et 65% :

*Source : ccq.gouv.ca

 

Quelles solutions pour mesurer la qualité de l’air intérieur ?

De nombreuses sociétés prennent en charge l’installation et le suivi de la qualité de l’air intérieur dans les bâtiments. Il s’agit par exemple d’exploitants spécialisés dans l’efficacité énergétique du bâtiment qui s’appuient sur des réseaux d’intégrateurs régionaux. Ces exploitants ont la responsabilité de mettre en place des solutions techniques afin de rendre les bâtiments plus intelligents au service des occupants.

L’installation des objets connectés est une solution intelligente pour mesurer la qualité de l’air intérieur dans les bâtiments. Ils sont spécifiquement conçus pour surveiller la qualité de l’air intérieur. Ils peuvent suivre en temps réel et de manière précise les taux de CO2 et de COV, la température et l’humidité dans un environnement intérieur.

Le capteur confort et qualité d’air intérieur Enless Wireless vous permet de mesurer la qualité de l’air intérieur dans les bâtiments à usage tertiaire et les établissements publics. Grâce à ses capteurs de CO2 (ppm), de COV (ppb), de température (°C) et d’hygrométrie(%rH), les capteurs Enless Wireless se concentrent sur les principaux polluants pour mesurer efficacement la qualité de l’air intérieur. L’installation de ces capteurs dans un bâtiment permet d’être en accord avec les lois et exigences gouvernementales, environnementales et sanitaires en matière de surveillance de la qualité de l’air intérieur.

En cas de dépassement des taux de CO2 et de COV réglementaires, des actions correctives (comme la ventilation par exemple) sont préconisées pour améliorer la qualité de l’air :

  • Renouvellement de l’air intérieur (ventilation, aération, VMC, ouvertures des fenêtres ou des portes),
  • Evacuation ou restriction du nombre d’occupants dans un environnement intérieur.